Mutations

Sébastien Cliche – Isabelle Hayeur Emmanuelle Léonard

Exposition collective | Commissaire André-Louis Paré

Du 8 juillet au 15 août 2016

Présentée sur trois scènes extérieures – sur la façade du Magasin Général, sur écran géant et remorque de camion situés sur le terrain en face au MG, MUTATIONS proposait des œuvres qui questionnent diverses approches sur le devenir-monde de notre planète. Celui qui modifie peu à peu nos vies et les limites d’un paysage jusqu’ici familier.

Dans ses docu-fictions, Emmanuelle Léonard nous confronte à des récits qui racontent le quotidien, celui de la condition humaine en mal de sens face à ce qui nous échappe. Isabelle Hayeur nous mets devant des situations auxquelles nous nous sentons démunis, mais qui nous obligent à des réflexions sur la manière de nous comporter avec l’inéluctable. Pour sa part, Sébastien Cliche nous interpelle discrètement par de courtes phrases associées à des images qui éveillent en nous des histoires d’errance, de mobilité pour qui ne sait plus aménager son territoire et qui cherche à redéfinir ce que signifie le mot habiter.

Sébastien Cliche

LE RUBAN – Installation vidéo

Sous la forme du « road trip », Le Ruban propose une fiction qui met en scène le paysage de Rivière-Madeleine et de ses environs. Deux personnages qui ont une envie irrépressible de partir suivent un camion, puis un autre, ce qui les mènera plus loin qu’ils ne l’auraient d’abord pensé. Dans ce récit, les protagonistes sont à la fois acteurs et maîtres d’œuvre puisqu’ils manipulent et commentent les éléments de cette histoire en train de se faire.

À chaque nouvelle présentation, les fragments qui composent la vidéo se réorganisent de façon aléatoire grâce à un programme informatique qui génère, en temps réel, des séquences aux variations inédites. Le spectateur est invité à visionner la boucle plus d’une fois afin que s’accumulent, comme des sédiments, les différentes versions de ce voyage imaginé.

Sébastien Cliche produit des installations ainsi que des œuvres textuelles, vidéos et sonores. Il s’intéresse aux contradictions qui se cachent derrière le sentiment de maîtrise, de soi et de son environnement. Dans son travail, le contrôle est toujours lié à une force opposée : le laisser-aller. C’est par ce relâchement qui engendre des processus d’autorégulation que la forme arrive à se renouveler. Ces productions misent sur le parcours et l’engagement du spectateur et la forme narrative est abordée dans le même état d’esprit ; comme un processus partagé dont les limites sont chaque fois redéfinies.

• Sébastien Cliche 

Isabelle Hayeur 

REMOUS – Impression jet d’encre sur bâche, 4,27 x 4,27 mètres

Œuvre issue du corpus Underworlds (plus de 70 œuvres produites, entre 2008 et 2015). L’urbanisation et l’industrialisation massives entraînent une mutation des écosystèmes des plans d’eau. Que ce soit en Floride, en Louisiane ou au New Jersey, Isabelle Hayeur plonge dans des milieux troubles, des eaux douteuses. Elle sonde des étendues désolées baignées d’une lumière vacillante qui leur confère une beauté étrange et troublante.

 

SOLASTAGIA – 2015, vidéo (14 min. 45 sec.)

FLOW – 2013, vidéo (10 min. 45 sec.)

HYBRIS – 2015, vidéo (15 min. 15 sec.)

PRIVATE VIEWS – 2010, vidéo (8 min. 15 sec.) 

Artiste de l’image, Isabelle Hayeur est connue pour ses photographies et ses vidéos expérimentales. Son approche s’inscrit dans la perspective d’une critique environnementale, urbanistique et sociale. Elle sonde les territoires qu’elle parcourt pour comprendre comment nos civilisations contemporaines investissent et façonnent leurs environnements. Elle a documenté des paysages altérés, des zones industrielles, des sites touristiques, des endroits abandonnés, des banlieues et des régions défavorisées.

• Isabelle Hayeur

Remous | Isabelle Hayeur

Emmanuelle Léonard

LA TAVERNE – 2015, vidéo (12 min.)

POSTCARD FROM BEXHILL-ON-SEA – 2014, vidéo (15 min.)

LA PROVIDENCE – 2014, vidéo (29 min.)

THE END – 2015, vidéo

Depuis une quinzaine d’années, le travail d’Emmanuelle Léonard développe des stratégies de représentation de l’espace public. À partir des traditions et usages photographiques, une méthode de production spécifique est élaborée à chaque projet, naviguant du documentaire à la photographie conceptuelle. Ces dernières années, son travail s’est plus souvent incarné dans des œuvres vidéos.

• Emmanuelle Léonard

La Providence | Emmanuelle Léonard

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